Hypnose: de novice à pro

Mon installation en cabinet ?

Elle s’est déroulé sur environ 2 ans.

J’ai commencé à m’intéresser de loin à l’hypnose en 2012. Un an plus tard, je dévorais tout ce que je trouvais sur le sujet : articles, blogs (ouais bah on était en 2013 hein…), livres, vidéos, etc. Pendant plusieurs années, je suis resté sur ce mode là et tout ça n’était que théorique. J’étais en poste d’ingénieur électronique, je m’éclatais bien, j’avais un revenu confortable.

Mais quand même… tout ça me titillait bien. Je lisais des bouquins de plus en plus pointus, je « connaissais » les inductions et protocoles les plus utilisés, je les avais vu et lu des dizaines (centaines ?) de fois.

Et toujours pas de pratique…

Mon premier cobaye ? Mon petit frère, en mode street hypnose. Inconvénient ? C’est mon petit frère, je suis donc à ses yeux son grand frère et pas du tout un hypno qui sait faire de l’hypnose. Avantage ? Il s’est révélé que c’est un ultra doué de la transe et qu’il part comme une balle dès que je claque des doigts (et qu’il est plus ou moins OK). J’avoue que ça m’a donné confiance. J’ai donc pris des cours d’hypnose, 2h par semaine le jeudi soir. L’idée était surtout d’avoir de la pratique.

Le début de pratique à encore plus aiguisé le besoin de continuer. Alors je me suis lancé à recevoir mes premiers « clients ». Oui j’ai flippé grave  lors du premier vrai client qui est venu me voir. Surtout que je n’avais pas de cabinet et que je lui ai proposé de faire ça dans le grenier (aménagé, je précise^^) de la maison, et qu’il a fallu pour ça traverser toute la maison et monter 2 étages dont un escalier complétement alambiqué. Honnêtement cette première séance ? C’était loin d’être du grand art. c’était un arrêt tabac et je ne sais même pas ce que ça a donné par la suite, jamais eu de nouvelles. Pas super fier de moi, mais au moins ça m’a poussé à améliorer un peu certains points. Au niveau techniques d‘hypnose bien sûr, parce qu’il y a une énorme différence entre travailler avec quelqu’un qui connait déjà l’hypnose et qui est en formation avec vous et quelqu’un qui ne connait pas et qui vous fait confiance pour l’aider. C’est dans ces moments qu’on comprend toute l’importance du prétalk, de la confiance en soi, de notre cadre de travail, etc.

Et justement, la première chose que j’ai changé, c’est le cadre de travail car c’est un énorme suggestion à lui tout seul. Pas encore déclaré, je ne louais pas de cabinet ni rien, la contrainte était toujours la même : je devais travailler de chez moi, après les heures de travail. Résultat : j’ai aménagé la véranda. Ce n’était toujours pas optimal, mais beaucoup mieux que de traverser toute la maison et de faire entrer les clients dans l’espace personnel. Je me sentais mieux et le client aussi. Cercle vertueux en place : plus de confiance, plus d’aisance. Tout fonctionnait déjà mieux.

Petit à petit, le bouche-à-oreille a commencé à fonctionner, à un tout petit niveau mais je recevais 2 à 4 personnes par semaine, donc il me fallait avancer un peu plus tout de même. J’ai demandé à mon frère de me créer un site internet (pas parce que c’est mon frère et qu’il bidouille mais parce que c’est son métier et que je voulais un vrai site pro – le site est votre vitrine, il vous représente – un site qui ne fais pas pro envoie des suggestions négatives à ceux qui le visitent même si vous êtes le meilleur hypno du monde. Et si vous voulez un super site pro par quelqu’un qui comprend parfaitement les besoins des hypno car elle est elle-même hypno de l’Académie Epione, contactez Audrey Berger) et ce petit machin, une fois qu’il avait créé le site… il l’a mis en ligne sans me demander… Je n’ai donc pas eu d’autre choix que de me déclarer en autoentrepreneur. C’était en 2016.

Avec le site qui avait un très bon référencement, je recevais plus de demandes. J’ai donc décidé de louer un cabinet à la demande près de chez moi. C’était le meilleur compromis vu que je n’exerçais toujours pas à plein temps mais en parallèle de mon activité salariée. J’ai créé en plus du site une page Facebook pro et une fiche Google My Business pour recueillir les avis.  J’ai aussi pris une deuxième carte SIM pour avoir un numéro de téléphone dédié à mon activité et un nom de domaine pour le site histoire d’éviter les URL de site en « wix.com » ou « website-perso-bofbof.com » et avoir également une adresse mail pro parce qu’une adresse mail en « gmail.com », ça ne fait pas pro non plus et ça envoie encore des suggestions négatives.

Beaucoup d’hypno reçoivent dans leur salon, ont des sites très moyens (voire totalement bidons) fait par le copain qui bidouille un peu en informatique et une adresse en gmail … et cela ne les empêche pas de vivre de leur métier et d’avoir des clients. C’est juste qu’inconsciemment cela envoi des suggestions comme quoi vous n’êtes pas professionnel (ce sont des biais cognitifs auxquels nous sommes tous confrontés : si vous cherchez un prestataire sur le net, que vous en voyez un avec un site des années 90 et un deuxième avec un très beau site, fluide, adapté à l’affichage sur smartphone, etc… c’est le deuxième qui vous semblera le mieux. Vous regarderez surement d’autres critères mais il aura déjà marqué des points). Donc ces choix vous appartiennent, de mon côté j’avais envie de mettre toutes les chances de mon côté et tout cela me semblait indispensable pour que je me « sente » vraiment hypno. Les suggestions marchent aussi sur nous, c’est comme enfiler son habit de thérapeute, le mien c’était toutes ces démarches. Quand je reçois un appel sur mon numéro pro ou qu’on me contacte sur mon adresse mail pro ? Je suis hypno et pas autre chose.

Avec ce côté plus professionnel, j’ai reçu de plus en plus de personnes, j’avais de plus en plus d’avis Google (si vous ne devez faire qu’une seule chose entre le site, la page Facebook et Google My Business … Faites un Google My Business, c’est ce qui apparait en premier dans les résultats Google, ça indique toutes vos coordonnées et ça met en avant tous les avis. C’est ce qui est le plus regardé par vos futurs clients) et surtout de plus en plus envie de ne faire plus que ça.

2018 : je construis un cabinet chez moi, espace entièrement réservé aux séances d’hypnose, pas besoin d’entrer dans la maison et en décembre je démissionne de mon emploi salarié.

Depuis ? Ce n’est que du bonheur. Le bonheur d’être libre, de vivre ce ma passion, de rencontrer des personnes fantastiques, de vivre des expériences qui ne seraient jamais arrivées sans ces décisions, de partager cette passion…

Maintenant, ce n’est pas parce que ce n’est que du bonheur que c’est rose tous les jours. Il y a des mois où les rdv baissent considérablement sans savoir pourquoi, il y a des projets qui tiennent à cœur dans lesquels on s’investit à 700% et qui tombent à l’eau, il y a des périodes de doutes, de remise en question… Tout cela est très sain, ça pousse à se bouger.

Le but de cet article n’était pas de vous raconter ma vie, simplement de vous partager ce passage de débutant qui découvre l’hypnose à l’installation totale en cabinet, ce qu’il s’est passé dans ma tête et les enchainements que l’on prend ou pas ainsi que quelques tips techniques qui me semblent importants.

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