La prison dorée

Nous avons des patients de tous bords, de toutes problématiques, tous milieux…

Notre métier consiste à savoir tous les accompagner, sans jugement, en retrait mais présents, un vrai jeu de l’équilibre qui parfois vous tendrai à aller plus loin que vous ne devriez d’ailleurs.

Chacun sa place. La nôtre, c’est thérapeute.

J’ai côtoyé de près de grands noms par mon ancien métier. Ces personnes de la haute société comme diraient certains. On m’avait dit à l’époque « ne va pas travailler pour lui, c’est un con ». Moi ce qui me passionne, c’est pourquoi il est con car on ne nait pas con ! On le devient. On est le con d’untel mais pas d’un autre. C’est ça qui est passionnant ! Quel est son chemin de vie qui l’amène à être maintenant le con de certains ?

Et qu’est-ce que j’ai aimé ces « cons » !!

Il y en a une qui m’a marqué et que j’aime profondément. Evidemment, aucun n’a été mon « con », et elle encore moins. Par la proximité de cet ancien job, je suis rentrée dans sa vie et devenue cette seule personne de confiance qu’elle a trouvé autour d’elle car oui, quand on a de telles fortunes, on peut être très isolés et malheureux. Avoir des amis, des vrais, c’est quasi impossible. Le rapport à l’argent étant toujours présent, il brouille toutes relations et les amènent à s’isoler de plus en plus.

« Pour vivre heureux vivons cachés ! »

Le problème, c’est que eux, ils ont un nom. Un nom que tout le monde connaît. Dès qu’ils le disent, les yeux s’éclairent comme s’ils se transformaient alors en lingots d’or. La majeur partie d’entre eux est élevée dans de grandes écoles à travers le monde. Ca fait bien. Ils sont loin des parents qui se noient dans le travail et n’ont jamais connu leurs enfants, élevés avec des codes, des règles, des obligations… rien de naturel. A la fin, ils sont seuls en amitié, en amour, et en famille.

Dans ces moments de partages elle me disait : « J’aimerai vivre ta vie. J’aimerai être libre. J’aimerai être inconnue de tous. ». Elles m’enviait alors que c’est moi qui pensait l’envier. C’est cette relation particulière qui lui faisait du bien. Celle de l’écoute et c’est tout. Sans jugement. Juste cette présence. Et c’était comme cela avec tous. Mais pourquoi me parlaient-ils autant alors qu’ils se méfiaient de la terre entière ?

En changeant de vie, j’ai compris. La bienveillance, l’empathie, l’écoute active, ce sont des atouts finalement pas si courants que j’avais dans ma poche et qui donnaient envie de se confier pour aller mieux.

Aujourd’hui, j’ai toujours ces liens magiques avec ces personnes, et je continue cet échange avec cette fois, un outils en poche indispensable : l’hypnose !

Apporter des solutions à ces personnes, les accompagner dans l’acceptation et la liberté, j’en suis la plus touchée. Cette confiance se gagne et quand vous l’avez, vous allez partout ensemble.

Je pense à eux car cette semaine j’ai une nouvelle patiente de ce profil. Et le dossier est lourd, ardus, il prendra du temps car il est plus facile pour elle de se suicider que d’oser, pour le moment. On suggère, on ratifie, on tend la perche, et on laisse le temps faire en sorte que cela morde à l’hameçon. Patience…

Tous nos patients sont des histoires de vies passionnantes qui amènent à qui ils sont maintenant mais surtout, qui ils veulent être. Notre métier est une histoire sans fin, un recommencement nouveau perpétuel et pour ça, on ne s’ennuie jamais.

Il est impossible de savoir comment nous réagirions maintenant si nous avions vécu la vie d’autrui seconde après seconde jusqu’à aujourd’hui.

Prenez à cœur de découvrir votre « con », vous allez l’aimer !

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