Histoire de la maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson, a été découverte en 1817 par sir James Parkinson, médecin britannique, qui la décrit comme : “la paralysie agitante”.
C’est Charcot, neurologue français qui, en étudiant les tremblements et la paralysie, donne en 1872 le nom de maladie de Parkinson.
Évolution et symptômes
C’est une maladie neurodégénérative chronique, son évolution peut être différente d’une personne à l’autre.
Cette maladie entraîne la destruction des neurones à dopamine, situés dans la substance dite “noire” du cerveau. Ce sont ces neurones qui synthétisent la dopamine. Lorsque 50 à 70 % de ces neurones sont détruits, les symptômes apparaissent.
Les symptômes de la maladie de parkinson sont :
• Les tremblements de repos : C’est lorsque la partie du corps concernée ne participe à aucun mouvement. En général, il s’agit d’un tremblement lent, relativement régulier et peu ample. Le plus souvent, il disparaît pendant le sommeil et réapparaît dès le réveil.)
• Une akinésie : difficulté à initier les mouvements. Cette difficulté se repère surtout dans les mouvements complexes : séquences de mouvements différents, mouvements réclamant la coordination de plusieurs membres.
• La raideur, ou rigidité : Il s’agit d’une tension excessive des muscles, pouvant entraîner des douleurs musculaires (crampes) ou tendineuses et une sensation de raideur. Elle contribue à la difficulté des mouvements.
Comme les autres symptômes de la maladie de Parkinson, la raideur est sensible au stress et à l’état émotionnel.
À ce jour, la maladie de parkinson touche plus de 200 000 personnes en France et les causes restent inconnues.
Les neurones à dopamine
Les neurones à dopamine ont pour fonction de fabriquer et de libérer de la dopamine, qui est un neurotransmetteur nécessaire au contrôle des mouvements du corps (impliquée dans le contrôle moteur, l’attention, le plaisir et la motivation, le sommeil, la mémoire et la cognition).
Cette dopamine est également indispensable aux mouvements automatiques, comme ceux de l’expression du visage. Lorsque ces neurotransmetteurs ont disparu, les personnes atteintes par la maladie doivent obligatoirement “penser” à leurs mouvements.
L’hypnose, une aide complémentaire.
L’hypnose agit en complément du suivi médical et neurologique, et permet d’améliorer le confort de vie des personnes atteintes de la maladie.
Au travers d’une relaxation profonde, l’hypnose permet de diminuer le stress et l’anxiété liée à l’état de santé, mais aussi d’améliorer les réflexes moteurs en se rappelant des mouvements d’avant et augmenter ainsi le contrôle.
Les sensations, et la perception du mouvement sont affinées. La personne pourra observer et décrire son ressenti, pour ensuite modifier cette image et donc sa sensation. Elle pourra même arriver à stopper son tremblement.
Raymond
Raymond, 71 ans, prend rendez-vous. Il est diagnostiqué depuis 2014. Son plus gros souci avec cette maladie c’est la lenteur et la perte de mémoire. Il est lent, il manque d’énergie, il est tout raide, et, ne se rappelle jamais de rien. Cela l’agace profondément. Il a un traitement pour stimuler ce qui lui reste de dopamine, mais il n’a pas l’impression que cela l’aide beaucoup.
J’ai déjà rencontré Raymond pour une première séance, en juillet 2021. Il avait été très content, car pendant un peu plus de 2 mois il s’est senti beaucoup plus en forme. Il a même fait des travaux chez sa fille. Mais voilà, la maladie l’a rattrapé et il vient à nouveau chercher des solutions au fond de lui. Je décide d’accompagner Raymond en hypnose archétypale.
Son objectif : Avoir plus de vitalité et de mémoire
J’utilise l’induction Elman pour permettre à Raymond d’entrer en état d’hypnose et j’approfondis en lui proposant d’imaginer un escalier qui à chaque marche va l’emmener encore plus loin dans cet état agréable qu’il connait déjà. Cet escalier l’amène jusqu’à son lieu ressource.
Raymond m’explique alors qu’il est dans son jardin, installé sur un transat. Il profite des rayons du soleil qui chauffent sa peau, et écoute les chants des oiseaux. Il se sent bien. Je constate en effet que tout son corps est relâché et que ses jambes ne tremblent pratiquement pas.
Pendant qu’une partie de lui reste sur son transat, je m’adresse à sa partie inconscient et demande à Raymond d’imaginer le grand ascenseur de l’esprit, puis je lui propose de l’emprunter pour effectuer un magnifique voyage intérieur. Je lui dis que cet ascenseur va traverser tout son monde intérieur et l’emmener en son centre où il trouvera une grande assemblée. Une assemblée haute en couleur qui représente les différentes parties de sa psyché. Dans cette assemblée, chaque personnage est important et a un rôle précis à jouer.
L’ascenseur s’arrête et Raymond découvre un vaste château féodal situé à la campagne. Il se trouve dans une immense cour. Il y a énormément de monde, hommes et femmes, tous habillés en rouge et jaune.
Je demande alors à Raymond de chercher parmi cette foule le responsable de sa vitalité. Au bout de quelques instants, il me dit que ce personnage est en face de lui. Je lui demande alors de me le décrire.
Il s’agit d’un homme d’environ 40 ans. Il est habillé avec soin. C’est quelqu’un de la haute, me dit-il ! Ce personnage se nomme Hubert.
J’explique alors à Raymond que je vais compter jusqu’à 3 et qu’à ce moment précis Hubert va investir son corps et ainsi je pourrais dialoguer avec lui. Hubert parlera par sa bouche. Il entendra ce qu’il a à entendre et dira ce qu’il a à dire.
Je compte jusque 3, et je m’adresse à Hubert
- Bonjour, a qui ai-je l’honneur ?
- Je suis Hubert, responsable de la vitalité
- Enchanté Hubert. Savez-vous justement que Raymond a de gros soucis de vitalité en ce moment ?
- Oui, je sais
- Raymond aimerait avoir un peu plus d’énergie pour faire ce qu’il a à faire au quotidien. Pourriez-vous l’aider ?
- Peut-être bien…
- Que pourriez-vous faire pour lui permettre d’être plus en forme ?
- Je pourrais fabriquer une potion de mon cru
- Comment agira cette potion ?
- C’est une potion extraordinaire qui contient énormément de vitamines et redonnera beaucoup d’énergie à Raymond. Même la maladie ne pourra pas la contrer.
- Waouh, cela me semble super ! Est-ce que vous êtes d’accord pour fabriquer et donner à Raymond cette potion rapidement ?
- Bien sûr, je m’y mets tout de suite. Par contre, il faudrait que Raymond pense à se reposer de temps en temps quand il fait des travaux. Ma potion est géniale, mais il faut quand même qu’il se ménage.
- Très bien, je vous promets que Raymond fera attention. Merci beaucoup, Hubert, pour votre aide précieuse. J’aimerais vous offrir un petit cadeau pour vous remercier. Qu’est-ce qui vous ferait plaisir ?
- J’aurais besoin de fioles pour fabriquer mes potions. C’est possible ?
- Bien sûr ! Je vous donne cela tout de suite.
- Avant de partir fabriquer votre potion pourriez-vous demander au responsable des tremblements de venir nous rejoindre s’il vous plait.
Hubert me dit que ce responsable est là. Je lui dis qu’il peut s’en aller préparer sa potion.
Je m’adresse à ce nouveau personnage. Il s’agit de Robert.
- Bonjour Robert. Vous êtes bien le responsable des tremblements de Raymond.
- Oui et non. Ce n’est pas moi qui provoque les tremblements, mais Parkinson. Moi je suis là pour m’en occuper.
- D’accord. Vous savez que ces tremblements sont très désagréables pour Raymond. Pourriez-vous intervenir afin qu’ils diminuent ?
- Heu… pourquoi je ferais ça ?
- Et bien pour que Raymond ait une vie plus agréable et du coup un meilleur moral. Comme vous faites partie de lui, votre vie sera également plus tranquille et vous aurez moins de travail. Peut-être même que vous pourrez prendre un peu de vacances. Qu’est ce que vous en pensez ?
- Des vacances… ça me plairait… Oui, je pense que je peux déjà commencer par effectuer un massage des muscles et je vais également baisser l’intensité électrique sur les nerfs.
- Très bien. Je peux compter sur vous ?
- Oui bien sûr.
Je scelle alors un accord avec Robert, lui offre en cadeau un merveilleux voyage dans les iles, dès que Raymond aura moins de tremblements. Il repart vaquer à ses occupations.
Enfin pour terminer, j’ai rencontré Georges le responsable de la mémoire. Georges a accepté d’aller faire un peu de ménage dans le centre de la mémoire. Il a trié, jeté, classé et archivé tous les dossiers puis, a promis que Raymond retrouverait une meilleure mémoire.
Une fois tous les personnages repartis, j’ai à nouveau compté jusqu’à 3 pour retrouver Raymond. Un sourire s’est dessiné sur son visage. Il se passait des choses en dedans…
Il est revenu à son lieu ressource, puis au pied de l’escalier et dans l’ici et maintenant.
Quand il a ouvert les yeux, il est resté silencieux un moment puis m’a demandé : “Je peux me mettre debout ?”
Je lui ai répondu qu’il pouvait faire ce qu’il voulait. Alors il s’est levé, s’est étiré et puis s’est penché en avant et a touché le sol avec ses mains. Il s’est redressé et a éclaté en sanglots. Il m’a regardé et m’a dit : “ne vous inquiétez pas, mais c’est trop de bonheur et en plus je ne tremble plus.”
J’ai eu des nouvelles de Raymond. Il a retrouvé de la vitalité et prend bien soin de se reposer un peu. Les tremblements sont revenus, mais beaucoup moins forts. Il se sent bien..
Hélène